Bienvenue sur ce blog. Je m’appelle Arnaud Fileppi, je suis né en 1970 et je pêche depuis l’âge de mes 4 ans… Je suis passionné par les gros poissons d’eau douce, c’est pourquoi après ma période carpe je me suis tourné naturellement vers la pêche des brochets aux leurres. Quelques années plus tard, cette boulimie de pêche m’a conduit tout droit au métier de Guide de Pêche, dont je suis sorti major de promotion. J'ai participé à des circuits de compétitions, j’ai gagné le titre ‘’brochet AFCPL’’ en 2009, en 2010 j’étais 3em du classement général D1, j'ai aussi gagné les plus importantes compétitions brochet de France, deux fois le Bourget et Plobsheim. J’ai fait de la pêche des grands brochets ma spécialité et propose maintenant des séjours et des voyages de pêche sur le lac Léman. Fort de mon expérience j'ai aussi développé des cannes et leurres spécifiques pour la pêche des grands brochets que vous pourrez retrouver sur le site de trophy-pike-solutions.com Je vous souhaite de passer un bon moment sur ce blog, au plaisir de se voir au bord de l’eau ou pourquoi pas à bord de mon bateau pour vous faire capturer un brochet record!

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dimanche 29 septembre 2013

Un invité de renom sur le bateau...

Le rédacteur en chef de Planète Carnassier, un magazine carnassier généraliste du point de vue des techniques, des eaux et des poissons ciblés, prend contact avec moi pour un reportage sur le lac Léman et ses grands brochets.
Cette personne n'est autre que Léon Hoogendijk, célèbre pêcheur de carpe connu dans le monde entier, cela fait plaisir car la seule fois que l'on s'est côtoyé c'était il y a très longtemps lors d'un salon carpe où nous avions le même sponsor.
Léon ne pêche pas le brochet mais sait se servir d'un moulinet casting et il connait la pêche, donc mes enseignement devrait faire mouche rapidement.
Pour moi, c'est toujours un moment critique que d'accueillir un reporter ou un caméraman, je sais ce qu'ils attendent et comme je n'ai que les infos que mon bateau me donne sur la pêche et les résultats de mes clients, il est parfois difficile de choisir quelle zone pêcher. Dernièrement les poissons étaient visibles au sondeur dans le sud du lac, mais mes clients ont galéré pour les toucher. Soit ces poissons sont sur une alimentation qui ne peut être déjouée avec nos leurres, soit les conditions ne sont pas réunis pour pêcher des grands poissons. Bref ces derniers jours ont été plutôt difficiles avec 3 métrés en 7 jours de pêche...
Nous en discutons avec Léon et nous décidons d'aller pêcher le Haut Lac, les décors sont somptueux et aucune pression de pêche, mais mes incursions dans le nord ont presque toutes été couvertes d'échec...11 sorties pour 3 poissons moyens non métrés... le Grand Lac lui n'est pas pour autant plus généreux, 16 sorties pour un poisson de 116 et quelques 90+... mais Léon est avec moi pour 3 jours et on peut se permettre une folie et un test, si cela ne fonctionne pas on ira dans le petit lac, loin de Genève car cette zone est trop pêchée pour être fiable en cette saison.

Le Haut Lac a pour particularité d'accueillir le Rhône, rivière froide et saturée alluvions et de sédiments. Du coup la plus part des plateaux proches de l'embouchure sont stériles, pas d'herbier, pas de roche, uniquement du sable et de la boue calcaire, donc aucune nourriture naturelle pour écrevisses et petits poissons. De plus les plateaux sont de vrais gruyères, les trous créés par les dragueuses pour récolter sable et gravier sont présents de partout et donnent extrêmement de mal au pêcheur pour imaginer la géographie de la zone. Il est possible de passer de 2M de profondeur à 35M en 10M de linéaire et revenir sur des fonds de 4M.
Les rives coté français sont très profondes sans plateau ni cassure. Ce sont des postes de passage pour banc énorme d'ablettes grosses comme des sardines, les ragots des pêcheurs du bord disent que quelques brochets ont casser les lignes avec flotteur des pêcheurs d'ablettes et de perches.
Certaines berges du côté suisse sont pourvues de plateaux rocheux en pente douce, des herbiers s'y développent  abritant la vie. Le seul problème est le nombre de plateaux dispersés sur des 10zaines de km de berge.... ce nombre est très réduit et pour couronner le tout, tous ne sont pas productifs, tous non pas d'herbier, et tous ne sont pas rocheux, mais le plus grave est que les courants de fond et de surface sont si violents que les brochets fuient ces zones pour se réfugier en pleine eau...
Alors ce n'est pas un plateau parmi plusieurs dizaines qui m'a donné satisfaction, mais un espace de 300M2 seulement sur un plateau, le reste n'est que désert...

Je sais que quelques bateaux ont pêché le Grand lac avec très peu voir aucun résultat. J'imagine qu'en insistant sur certains secteurs il est probable de trouver des brochets, je souhaite tout de même bien du courage à ceux qui voudraient s'essayer sur le Haut Lac qui à mon sens n'est qu' une zone à brochets pélagiques qui pour une raison incertaine rentrent de temps en temps sur quelques plateaux mais n'y restent pas. Il est même possible que ces poissons expulsent en pleine eau leurs œufs et laitance durant le fraye. Leur comportement social, alimentaire et reproductif est différent des brochets de bordures, mais L'INRA de Thonon n'a pas engagé de recherche à leur égard et c'est bien dommage car il est probable qu'il s'agisse d'une sous espèce comme il en existe en Italie ou au Canada.
Ce sont quelque uns de ces poissons que j'ai capturé lors de ce reportage, et j'en suis particulièrement fier.

105 cm

117 cm


119 cm



122 cm



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